[le coin philo] Un jeu doit-il être manichéen pour être bon ?

J'aimerais vous faire réfléchir autour de thèmes, questionnement autour du jeu vidéo d'où un coin réflexion/philo.
Exclusivement avec comme noyau central le jeu vidéo, ça partira en cacahuète sinon.
ça relancera nos débats posés

Faut-il que les méchants et les gentils soient clairement identifiés ?
Un jeu non manichéen est-il moins bon ?
Faut il un big boss identifié ? (Cela a + d'aura ?)
Ou préferiez-vous des limites plus floues ?
Ça me fait penser à gundam par exemple où 2 factions se font la guerre et chacun à ses propres objectifs.
Qu'aurait donné ff7 sans séphiroth ?

J'aime quand dans The Witcher il n'y a pas de bon vs mauvais choix.

Il m'est arrivé de bloquer 5 minutes pour me decider.

Idem
ou de recommencer plusieurs variantes (la tour hanté situé sur une île dans le premier chapitre)

Vous ne confondez pas avec la possibilité de choisir ?

non non justement car justement tes choix ne sont pas blanc ou noir justement
De plus tu ne vois pas nécessairement les conséquences dramatiques de tes choix censés être "gentil" plus exactement tes choix ne sont pas blanc mais gris foncé ou gris claire

Exactement. Tu peux difficilement savoir pour certains pnj s'ils sont bons ou mauvais, et du coup,quand tu dois les aider ou les tuer tu ne sais pas trop quoi faire.

Pour le big boss méchant, je trouve que c'est quand même mieux quand il y en a un. Très gros et très méchant, là c'est le pied !!

Moi j aime bien quand cela ne l est pas car le bien contre le mal on s en tape a tour de bras. Par exemple dans days gone c est chacun pour sa peau entre les différents camps y a pas de méchant ou gentils c est la survie avant tout et cela rajoute a l ambiance.

Sur les jeux ou le scénario est anecdotique ou naïf et que c'est le gameplay qui compte ça ne change pas grand chose.

Si on parle des jeux avec un véritable travail d'écriture et de narration à mon sens on peut tout faire, ce qui compte c'est que ça sonne juste. C'est pareil pour un roman ou un film ou tout oeuvre qui relève de l'écriture.

Sur du old shool j'aime le manichéen. Un bon castlevania des familles avec un héros bien défini et le méchant qui va bien. Un Ghouls and Ghosts tu va chercher ta princesse dans les bras du demon basique mais efficace.
J'ai bien aimé l'approche de metal gear en fait fin 99 qui a amené ce plus niveau scenar pour redéfinir les limites du bien et du mal.
Bref même si aujourd'hui le manichéisme c'est vieux ça me va quand c'est très stéréotypé en bien comme castle. Pour les jeux récents c'est sympa aussi mais comme j'y joue pas

j'ai envie de dire que c'est une notion qui touche le JV comme le Cinéma, voir la Musique si on amplifie certaines périodes classiques où restent coincés des profs d'histoire et audiophiles extravertis (par contre, pour ce qui passe à la radio, y'a ni bon ni méchant, juste des poids chiches, en même temps, j'ai toujours eu une colique quand je posais la question; "tu écoutes quoi comme musique ?" " "...la radio". c'est tellement perturbant ce racourci de branleur que l'on vient à croire rapidement que tout est à prendre pour celui qui ne sait pas vraiment ce qu'il veut)

en JV, Fallout était vraiment bien agencé niveau modularité des choix, dans le style RPG le New Vegas avait son charme, des choix très pertinents en accord avec le décors.
J'ai jamais pu encadrer les FF donc je n'ai pas d'avis dessus.
Mais selon l'époque je pense qu'il y a une evolution du "gentil/méchant" qui selon le talent des DEV prend plus ou moins de la distance avec les émotions/plaisirs qui sont toujours à l'honneur mais avec la nécessité de ne pas se répéter, de ne pas faire du réchauffé, de surprendre.
il y a les VS fight, Course, les plateformes, les shoot et d'autres qui répètent des mécaniques obligatoirement en réponse de leur existence et du publique qui suit, on peut dire la même chose du FPS avec les Call OF Dylan ou les mondes ouverts à la GTA, où les notions de gentil/mechant sont beaucoup plus nuancées, d'un coté on vit l'expérience d'un mouton qui fait du head shot parce qu'on skill comme un bon big boss au rsa avec la console payée par papa maman, de l'autre on devient le hors la loi qu'on ne sera jamais parce que la vie nous a bridé à baise pendant l'adolescence, fait des gosses, trouve un boulot très con et inutile et profite de temps libre pour te croire surpuissant, tout est plus fondu dans un décors qui se veut plus réaliste, plus proche de l'esprit chié à la colle fantasmant être né sans parent/éducation ne visant qu'une forme d'exploit et/ou d'argent comme unique but concret pour sa propre existence spirituelle vu que l'art, la culture ou encore l'amour propre le rendrait trop vulnérable dans ses pires cauchemars (même après se réveiller la bite coupée sans possibilité future de soulager physiquement un poids moral)
pour moi c'est avant tout le talent et le désir de faire un jeu qui prime, que cela soi en respectant ou renversant les codes.
la technologie participe beaucoup à l'oubli de l'essence même du JV, avant il s'agissait d'aventure, maintenant il s'agit de seconde vie.
ca rend les jeunes cons, inintéressants et givrés à la défaillance.

les bons jeux d'aujourd'hui offrent le choix de la conscience, mais est une bonne chose vu les débiles qui y ont accès ?

En ce qui me concerne c'est davantage un ressenti au niveau du gameplay, si ça me parle c'est gagné sinon c'est mort! Ou alors ça devient une purge façon FFXV qui est très beau, techniquement bon mais d'un ennui affligeant question gameplay et scénaristique
J'ai jamais autant souffert sur un jeu c'est pour dire, me suis forcé pour le finir (20h) même FFXIII était plus fun à jouer et pourtant il était bien chiant lui aussi.
De toute façon, la série est partie en vrille depuis le 10 donc...

Tout ça pour dire que peu m'importe si le jeu est beau ou non ou si l'histoire est bien foutue, c'est du bonus pour moi et le principal est que je m'amuse dessus.
Bien sûr je ne crache absolument pas sur des supers gfx et/ou un scénar de ouf, mon exemple fétiche est le reboot de Tomb Raider qui m'a littéralement converti à la licence (mais pas les anciens jeux) par son gameplay de ouf (je précise que je n'aime pas du tout les FPS), sa narration alors que je l'ai toujours détesté depuis sa sortie avec ce personnage hideux tant à l'écran que dans les artworks et que les fans ont élevé au rang d'icône féminine du jeu vidéo .

C'était leur choix, pas le mien, je le respecte (bon l'époque j'avais pas du tout le même discours mais bon y'a prescription depuis ) mais pour moi, en ce temps-là (et c'est encore d'actu), l'anglaise archéologue à la natte (nan pas rousse) et ses 2 guns ne faisait pas le poids contre la japonaise ninja à la poneytail et son éventail sorti magicalement de son décolleté
Question de principe, c'est tout et oui ce n'est pas objectif mais j'assume

Cela me rappel quand j'étais gamin, je crois que le premier jeu vraiment immoral auquel j'ai joué devait être Syndicate sur Super Nintendo. Pour le coup impossible de définir le concept tout blanc tout noir hollywoodien, c'était pire que dans Mortal Kombat où les gentils et les méchants étaient clairement identifiés pour le coup.


Les missions qui m'ont le plus marqué furent celles d'aller présenter nos derniers respects aux épouses de politiciens véreux (pas d'accord avec nous) dans leurs résidences ou de génocider une ville entière pour faire porter le chapeau à un autre syndicat afin que la population se révolte et nous accueil en libérateur. Bref, je ne pense pas que nous incarnions des gens très friendly dans ce jeu, mais les syndicats adverses ne valaient pas mieux de toute façon, finalement cela se rapproche assez bien de la réalité, les gentils sont forcément les plus fort (et le plus riches).


Ce fut l'un de mes gros coup cœur d'adolescent, j'ai plus joué à Syndicate qu'à Street Figther 2 sur cette console. J'y jouais avec un pote de collège, on passait notre temps à faire des attentats à la voiture piégée pour tuer un maximum de civil par pur plaisir. Rien que d'y penser la nostalgie me submerge

Nan manichéen c'est chiant et typiquement américain. C'est pourquoi je n'aime pas les comics ni les films marvel sauf très rares exceptions (quand justement les personnages souffrent moins de ce manichéisme envahissant).

Par exemple les fallout sont de plus en plus mauvais à mesure qu'ils deviennent plus lisses et qu'on ne peut plus faire ce qu'on veut. Aaaah la bonne époque où on pouvait vendre des enfants esclaves et droguer et prostituer sa meuf !

Dans Shadow of the Colossus on dézingue des coulisses qui se contentaient de dormir juste pour sauver notre meuf et on se maudit par la même occasion = œuvre sublime, sentiment unique, mélancolie et sympathie envers les colosses et aussi le héros.

Dans un wolfenstein on tue les nazis paske cé les méchants = scénario de m*rde, osef total, aucun charisme de la part des héros, jeu oublié sitôt terminé.

Ah et un Nier Automata... tellement à dire là-dessus aussi.

Par contre un bon antagoniste - j'ai pas dit "méchant" - fort avec une bonne personnalité c'est essentiel.

Il est important de faire une synthèse de ce qui a été dit pour avancer :

-the wave/larry : oui du manichéisme

chael : on peut tout faire dans un jeu à scénario

-sanjuro : le talent et le désir prime
-graboss : l'amusement prime

kameha/snkspirit: non c'est chiant le manichéisme

anzy/neogeocdworld : c'est important d'avoir le choix.

Salut , les gars sympa ce sujet.

Pour moi, le jeu doit juste etre plaisant et me donner envie!!
je pensais meme pas qu'on ce pose ce genre de question....

J suis surement trop idiot

Qui n'a jamais voulu répondre "oui" à la proposition du sbire de la team rocket sur le pont d'azuria...

neogeocdworld a écrit:non non justement car justement tes choix ne sont pas blanc ou noir justement

Juste...tu ments ?

up pour ceux qui n'ont pas répondu

Je suis en train de finir Last of us 2, mais quelle claque, sans vouloir trop spoiler au début on joue la "gentille" et la deuxième partie du jeu la "méchante".
C'est complètement déstabilisant, dans ce jeu rien n'est tout blanc ou tout noir, et le jeu dénonce la vengeance aveugle et stupide qui pousse les héros à se comporter comme des assassins sans pitié.

Je ne pense pas qu'un jeu doit être manichéen pour être bon, si c'est bien amené, si ça dérange et déstabilise, c'est que c'est réussi !