Le blog de Kurush
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Re: Le blog de Kurush
World of Illusion Starring Mickey Mouse and Donald Duck (Mega Drive) 05.08.2023
Troisième et dernier épisode de la série des Illusion made by Sega CS (si l’on considère Quacksot comme faisant partie de la trilogie), « World of Illusion Starring Mickey Mouse and Donald Duck », plus communément appelé « I Love Mickey and Donald: Fushigi na Magic Box » (アイラブミッキー&ドナルド ふしぎなマジックボックス) ou bien « World of Illusion: Fushigi na Magic Box » au Japon, sort pour les fêtes du Noel en 1992 sur le Vieux Continent et chez nos amis nippons. Il ne sera commercialisé qu’en mars 1993 aux USA.
On retrouve pour la dernière fois à la tête du projet la talentueuse Emiko Yamamoto (“Emirin”). Soft pour le moins ambitieux, World of Illusion avait nécessité 10 mois de développement (contre 6 à 8 mois en règle générale), 2 planners, 6 graphistes (contre 2 ou 3 habituellement) et 6 programmeurs, soit une équipe de 14 personnes (en excluant l’équipe responsable des sons & bruitages) … Enorme pour l’époque ! Dans le numéro 14 du Joypad de novembre 1992 (que vous pourrez retrouver à la fin de ce test), AHL consacrait à World of Illusion un test ultra exhaustif de 4 pages, dont un encart dans lequel il revenait sur sa rencontrer avec l’équipe de développement in situ. Il y explique notamment qu’il lui avait été formellement interdit de photographier les programmeurs, même de loin… En effet, comme le suggèrent les pseudos utilisés dans les JV du début des années 1990, les grandes pontes des firmes vidéoludiques japonaises évitaient autant que possible d’afficher leurs programmeurs stars, de peur qu’ils se fassent débaucher et partent à la concurrence !

Après une brève cinématique mettant en avant les 2 héros du jeu suivi de l’écran titre, vous accédez au menu vous permettant de reconfigurer les contrôles (la configuration de base n’est pas la meilleure, encore une fois), d’aller faire un tour dans le sound test ou bien de rentrer un mot de passe pour débuter au niveau de votre choix… Mais surtout, là ou Castle of Illusion et Quackshot vous imposaient Mickey et Donald Duck respectivement, vous aurez ici la possibilité d’incarner la souris ou le canard à votre guise !

L’histoire vous est narrée sous forme d’images fixes avec des lignes de texte déroulantes. Alors qu’ils préparaient un spectacle de magie, les deux compères découvrent une étrange boîte derrière le rideau de la scène. Après avoir pénétré à l’intérieur, ils se retrouvent plongés dans un univers onirique, sur lequel règne un terrible magicien (Pat Hibulaire) qu’ils devront éliminer pour espérer retourner dans leur monde. Au cours de leurs aventures, ils apprendront quelques tours de magie qui leur seront bien utiles pour faire face aux nombreux dangers qui les attendent.
Difficile de prendre le jeu à revers concernant sa direction artistique et sa réalisation, tout bonnement exemplaires (même si je préfère le style visuel de Quackshot à titre personnel). On regrettera quand même la taille des sprites réduite de nos 2 héros, plus restreinte que celles des personnages dans Quackshot en tout cas. Les graphismes sont remarquables de finesse et de variété. Les environnements parcours bénéficient tous d’une identité visuelle très forte : la forêt enchantée (il y a même un passage où vous évoluerez au beau milieu de toiles d’araignées géantes, clin d’œil assumé à Castle of Illusion) ; le monde dans les nuages ; des fonds-marins aux couleurs éclatantes (avec un magnifique effet de distorsion en arrière-plan) ; la bibliothèque et le monde des gâteaux & des sucreries (encore un clin d’œil à Castle of Illusion, décidément !), parfaitement modélisés et particulièrement appétissants, etc. Les couleurs sont judicieusement choisies, certains effets visuels font mouche (les ombres chinoises du dernier monde en particulier) … On sent que les développeurs maîtrisaient leur sujet sur le bout des doigts !
Vous vous amuserez sans doute à relever les nombreuses références aux dessins animés de Disney : le monde sous-marin avec son aquarium et ses poissons rouges provenant directement de Pinocchio ; le boss du 4ème stage n’est autre que Mime, la sorcière de Merlin l’Enchanteur. A un moment donné, Mickey chevauche un bouchon de champagne, comme dans Mickey et le Haricot Magique, lorsqu’il est poursuivi par Willie. Et le dernier monde vous évoquera instantanément l’univers d’Alice aux Pays des Merveilles. Bref, les fans de Disney seront assurément aux anges !
L’animation ne souffre d’aucun défaut notable, elle est d’une fluidité à toute épreuve. Les personnages principaux notamment ont fait l’objet d’un soin tout particulier. Mickey et Donald prennent vie sous vos yeux !
Côté gameplay, le jeu se déroule comme un jeu de plateforme classique. Pour se débarrasser des ennemis, Mickey et Donald ont à leur disposition une cape magique qu’ils déploient à tout va, tel des toréadors dans l’arène. Si vous touchez un ennemi de trop loin, vous vous contenterez de le figer pendant un court laps de temps. En revanche, si vous vous trouvez à la distance adéquate, vous le transformerez en une petite créature totalement inoffensive (papillon, fleur, crevette, etc).
Les différents pouvoirs magiques que vous récupérerez au cours de votre progression permettent de renouveler l’intérêt et d’offrir des situations variées : passage en tapis volant façon Aladdin, bulle d’air du stage aquatique pour vous déplacer, fantassins en forme de cartes à jouer d’Alice aux Pays des Merveilles que vous pouvez manipuler pour vous en servir comme plateformes, etc.
L’inertie assez étrange pourra vous déconcerter, tout comme la lenteur générale du soft, même quand nos 2 compères courent… Vous débutez avec trois vies (pardon « tries ») et pourrez en récupérer d’autres en mettant la main sur l’item chapeau magique ou bien en récoltant 52 cartes à jouer. D’autres items sont à signaler : les bonbons redonnant un point de vie (votre barre est constitué de 8 points de vie, comme dans Quackshot), les parts de gâteau restaurant l’intégralité de la barre de vie, une carte magique rendant le joueur invincible quelques secondes, et enfin une fusée déclenchant un feu d’artifice qui annihilent tous les ennemis à l’écran.
En termes de difficulté, Word of Illusion fait partie des titres les plus faciles auxquels il m’ait été donné de jouer sur Mega Drive. Il s’avère d’une facilité déconcertante ! Clairement destiné aux joueurs les plus jeunes, il ne vous opposera pas la moindre résistance, d’autant plus qu’il propose des continues illimités et un système de passwords. Les boss notamment sont d’une simplicité enfantine, il suffit de les toucher 5 fois pour les réduire à néant, et leurs patterns sont trop facilement lisibles…
Les 5 stages se bouclent en 45 minutes grand maximum. Mais l’aventure diffère légèrement selon que vous optiez pour Mickey ou Donald, avec pour chaque stage une petite section qui varie en fonction du personnage choisi. En fin de compte, Mickey correspond au mode easy et Donald au mode normal, certains passages avec le palmipède se révélant un peu plus ardus. Rien d’insurmontable toutefois !
Mais le principal attrait de World of Illusion réside avant tout dans son mode 2 joueurs simultané, qui met l’accent sur la coopération, ce qui n’était pas si fréquent à l’époque ! Les 2 joueurs doivent s’entraider pour progresser. Dans certains passages exigus, Mickey doit venir en aide à Donald, qui reste bloqué à cause de son postérieur proéminent. Un autre niveau vous demandera une bonne synchronisation : vous devrez faire avancer un chariot à bascule en sautant tour à tour. Vous devrez parfois sauter sur la tête de votre compagnon pour accéder à une plateforme en hauteur, puis lui lancer une corde afin qu’il puisse vous rejoindre, tirer sur un levier en même temps pour ouvrir un passage, etc. En mode 2 joueurs, les développeurs ont totalement retravaillé le level design pour mettre en avant cette dimension coopérative… Voyez-y un peu un It Takes Two avant l’heure !
Vous trouverez ci-dessous le cheminement complet du jeu avec Mickey. J’ai également inclus les pans de niveaux spécifiques à Donald. Cependant, je n’ai pas poussé le vice jusqu’à refaire tout le jeu en multi !
Stage 1

Stage 2

Stage 3

Stage 4

Stage 5 & Fin


Parties alternatives avec Donald (Stage 1, 2 et 3)

Parties alternatives avec Donald (Stage 4 et 5)

Pas grand-chose à redire du côté des musiques, moins cultes que celles de Quackshot et Castle of Illusion toutefois. Elles sont suffisamment variées et entraînantes, et apportent un réel plus à l’ambiance générale. Les bruitages vont piocher dans le répertoire sonore d’autres productions estampillées Sega, Ghostbusters en tête. Signalons enfin la présence de digits vocales qui viennent renforcer l’immersion, comme quand Mickey lance un « Alakazam ! » après avoir acquis un nouveau pouvoir magique.
En définitive, Word of Illusion reste une valeur sûre et un très bon divertissement, mais il est loin d’être le meilleur jeu estampillé Disney selon moi. Assez court (malgré une replay value conséquente) et trop facile, il m’aura beaucoup moins marqué que Quackshot et Castle of Illusion en leur temps. Si je ne remets pas en cause sa plastique irréprochable, j’ai plus de mal avec son rythme très lent et la désagréable sensation d’avancer sur des rails, si bien que je finis par décrocher assez rapidement... Il vaut surtout le coup pour son mode 2 joueurs, le jeu prenant alors une autre dimension. De plus, en raison de son accessibilité, il constitue le jeu idéal pour initier vos enfants, neveux et nièces aux joies du retrogaming !
Ma note : 15.5/20 (en solo) & 16.5/20 (en multi)
Mon podium : 1/ Quackshot (18/20) 2/ Castle of Illusion (17.5/20) 3/ World of Illusion (16/20 en note moyenne)






En bonus :
La fin de l’excellente vidéo en anglais signée Strafox, consacrée au making of de la trilogie des Illusion. La partie dédiée à Word of Illusion débute à partir de 13:39 :
https://www.youtube.com/watch?v=oAAyP9KkQxQ
Une vidéo Longplay de la chaîne YT CheesestringXX qui présente en parallèle une run avec Mickey en solo, une autre avec Donald en solo et une avec le binôme en multi. Idéal pour bien distinguer les différences entre les 3 cheminements possibles !
https://www.youtube.com/watch?v=lnH8Qbam310&list=WL&index=22
Et on conclut en beauté si j’ose dire avec toutes les références de la presse vidéoludique de l’époque. J’essaierai de rajouter les liens vers les magazines MEGA force une fois que ces derniers auront été réintégrés sur abandonware-magazines.org…
Mention Joypad #10 (juillet 1992)

Mention Joystick #29 (juillet/août 1992)

Mention Player One #23 (septembre/octobre 1992)


Preview Joypad #12 (septembre 1992)

Review Consoles + #15 (décembre 1992) : 95%
« Attention ! Chef-d’œuvre ! Le plaisir à l’état pur ! »
Présentation 97% Graphismes 95% Bande-son 91% Animation 93% Jouabilité 92% Durée de vie 77%
Commentaire de Banana San : « Cette cartouche se place dans la droite ligne des grands succès de Sega, et notamment des épisodes précédents mettant en scène les héros de Disney. La nouveauté vient de la possibilité de jouer à deux. La comparaison avec Sonic II, autre gros succès récent à proposer un mode deux joueurs, s’impose d’elle-même. Les deux joueurs participent vraiment à l’action dans World of Illusion, car ils sont obligés de s’entraider en permanence : ici, Mickey aide Donald à progresser en lui tendant une corde. Plus loin, c’est Donald qui, sur une espèce de tremplin, va permettre à Mickey d’atteindre un recoin inaccessible… Certes, les programmeurs n’ont pas eu à affronter les mêmes problèmes techniques (gestion de la vitesse supersonique, séparation en deux demi-écrans indépendants…). Mais l’utilisation du second personnage est beaucoup plus intéressante dans World of Illusion. La preuve manifeste que la MD n’a pas dit son dernier mot dans le combat qui l’oppose à sa rivale chez Nintendo ! »


Review Joypad #14 (novembre 1992) : 95%
Graphismes 17 Animation 16 Maniabilité 18 Son 15
J’aime : Des décors fantastiques. Une variété des graphismes et de l’action, dingue. Le jeu à deux est génial.
J’aime pas : L’animation de sprites de Mickey et Donald aurait pu être plus vive.
AHL : « J’adore les ‘’jeux Disney’’ de la Megadrive et ce n’est pas ce Mickey et Donald qui me fera changer d’avis. Les graphismes sont toujours aussi superbes, avec des décors encore plus fouillés et l’animation toujours aussi convaincante. Rien à redire non plus au niveau de l’intérêt du jeu, d’autant plus que l’option deux joueurs est bienvenue. Seul défaut de ce jeu : tout comme Quackshot, la difficulté n’est pas assez élevée et vous en viendrez à bout trop rapidement. Il y a vraiment de bons jeux sur Megadrive en cette fin d’année, mais c’est indiscutablement celui-ci que je préfère. Je sens que je vais passer Noël en compagnie des héros Disney et je vous conseille de faire de même. »
T.S.R. : « Si vous aimez les jolies choses, vous ne serez certainement pas déçu en regardant World of Illusion. Les décors sont tout simplement époustouflants ! Il n’y en aurait qu’un ou deux, passe encore, mais c’est une succession de décors différents qui s’enchaînent les uns après les autres ! C’est une chose de découvrir ces paysages seul, c’est est une autre de les parcourir avec un copain. World of Illusion est une incontestable réussite. Les fanatiques du pad le trouveront certainement trop facile, alors peut-être faut-il laisser le soin aux autres de l’apprécier à sa juste valeur. Si vous cherchez une idée de cadeau pour Noël, prenez une Megadrive et ce soft, vous êtes certain de faire, au moins, un heureux. »




Review Joystick #33 (décembre 1992) : 96% par J’m DESTROY
« Aussi probant que Sonic en son temps, aussi jouissif que Mickey lors de sa sortie, World of Illusion est un titre à la hauteur de la réputation de Disney. Sega, nous n’avons qu’un mot à dire : bravo. »
Graphisme 19 Son 15 Maniabilité 18 Animation 18

Review Player One #26 (décembre 1992/janvier 1993) : 96% par Chris
« Il n’y a guère qu’au niveau de la réalisation que je trouve que World of Illusion est un peu moins bon que ses deux illustres prédécesseurs. Enfin, la différence est minime, mais je ne sais pas, c’est une impression tenace. C’est peut-être l’habitude. En tout cas, c’est loin d’être raté. Du très bon, voire du très très bon, voire du carrément excellent. Allez, ce jeu est vraiment un hit, c’est incontestable. Idéal comme cadeau pour les fêtes de fin d’année. »
Graphisme 96% Animation 95% Son 94% Jouabilité 95% Difficulté 55% Durée de vie 80% Player Fun 97%




Soluce Player One #34 – Première partie (septembre 1993)








Soluce Player One #35 – Seconde partie (octobre 1993)






MEGA force (à rajouter)
Troisième et dernier épisode de la série des Illusion made by Sega CS (si l’on considère Quacksot comme faisant partie de la trilogie), « World of Illusion Starring Mickey Mouse and Donald Duck », plus communément appelé « I Love Mickey and Donald: Fushigi na Magic Box » (アイラブミッキー&ドナルド ふしぎなマジックボックス) ou bien « World of Illusion: Fushigi na Magic Box » au Japon, sort pour les fêtes du Noel en 1992 sur le Vieux Continent et chez nos amis nippons. Il ne sera commercialisé qu’en mars 1993 aux USA.
On retrouve pour la dernière fois à la tête du projet la talentueuse Emiko Yamamoto (“Emirin”). Soft pour le moins ambitieux, World of Illusion avait nécessité 10 mois de développement (contre 6 à 8 mois en règle générale), 2 planners, 6 graphistes (contre 2 ou 3 habituellement) et 6 programmeurs, soit une équipe de 14 personnes (en excluant l’équipe responsable des sons & bruitages) … Enorme pour l’époque ! Dans le numéro 14 du Joypad de novembre 1992 (que vous pourrez retrouver à la fin de ce test), AHL consacrait à World of Illusion un test ultra exhaustif de 4 pages, dont un encart dans lequel il revenait sur sa rencontrer avec l’équipe de développement in situ. Il y explique notamment qu’il lui avait été formellement interdit de photographier les programmeurs, même de loin… En effet, comme le suggèrent les pseudos utilisés dans les JV du début des années 1990, les grandes pontes des firmes vidéoludiques japonaises évitaient autant que possible d’afficher leurs programmeurs stars, de peur qu’ils se fassent débaucher et partent à la concurrence !

Après une brève cinématique mettant en avant les 2 héros du jeu suivi de l’écran titre, vous accédez au menu vous permettant de reconfigurer les contrôles (la configuration de base n’est pas la meilleure, encore une fois), d’aller faire un tour dans le sound test ou bien de rentrer un mot de passe pour débuter au niveau de votre choix… Mais surtout, là ou Castle of Illusion et Quackshot vous imposaient Mickey et Donald Duck respectivement, vous aurez ici la possibilité d’incarner la souris ou le canard à votre guise !

L’histoire vous est narrée sous forme d’images fixes avec des lignes de texte déroulantes. Alors qu’ils préparaient un spectacle de magie, les deux compères découvrent une étrange boîte derrière le rideau de la scène. Après avoir pénétré à l’intérieur, ils se retrouvent plongés dans un univers onirique, sur lequel règne un terrible magicien (Pat Hibulaire) qu’ils devront éliminer pour espérer retourner dans leur monde. Au cours de leurs aventures, ils apprendront quelques tours de magie qui leur seront bien utiles pour faire face aux nombreux dangers qui les attendent.
Difficile de prendre le jeu à revers concernant sa direction artistique et sa réalisation, tout bonnement exemplaires (même si je préfère le style visuel de Quackshot à titre personnel). On regrettera quand même la taille des sprites réduite de nos 2 héros, plus restreinte que celles des personnages dans Quackshot en tout cas. Les graphismes sont remarquables de finesse et de variété. Les environnements parcours bénéficient tous d’une identité visuelle très forte : la forêt enchantée (il y a même un passage où vous évoluerez au beau milieu de toiles d’araignées géantes, clin d’œil assumé à Castle of Illusion) ; le monde dans les nuages ; des fonds-marins aux couleurs éclatantes (avec un magnifique effet de distorsion en arrière-plan) ; la bibliothèque et le monde des gâteaux & des sucreries (encore un clin d’œil à Castle of Illusion, décidément !), parfaitement modélisés et particulièrement appétissants, etc. Les couleurs sont judicieusement choisies, certains effets visuels font mouche (les ombres chinoises du dernier monde en particulier) … On sent que les développeurs maîtrisaient leur sujet sur le bout des doigts !
Vous vous amuserez sans doute à relever les nombreuses références aux dessins animés de Disney : le monde sous-marin avec son aquarium et ses poissons rouges provenant directement de Pinocchio ; le boss du 4ème stage n’est autre que Mime, la sorcière de Merlin l’Enchanteur. A un moment donné, Mickey chevauche un bouchon de champagne, comme dans Mickey et le Haricot Magique, lorsqu’il est poursuivi par Willie. Et le dernier monde vous évoquera instantanément l’univers d’Alice aux Pays des Merveilles. Bref, les fans de Disney seront assurément aux anges !
L’animation ne souffre d’aucun défaut notable, elle est d’une fluidité à toute épreuve. Les personnages principaux notamment ont fait l’objet d’un soin tout particulier. Mickey et Donald prennent vie sous vos yeux !
Côté gameplay, le jeu se déroule comme un jeu de plateforme classique. Pour se débarrasser des ennemis, Mickey et Donald ont à leur disposition une cape magique qu’ils déploient à tout va, tel des toréadors dans l’arène. Si vous touchez un ennemi de trop loin, vous vous contenterez de le figer pendant un court laps de temps. En revanche, si vous vous trouvez à la distance adéquate, vous le transformerez en une petite créature totalement inoffensive (papillon, fleur, crevette, etc).
Les différents pouvoirs magiques que vous récupérerez au cours de votre progression permettent de renouveler l’intérêt et d’offrir des situations variées : passage en tapis volant façon Aladdin, bulle d’air du stage aquatique pour vous déplacer, fantassins en forme de cartes à jouer d’Alice aux Pays des Merveilles que vous pouvez manipuler pour vous en servir comme plateformes, etc.
L’inertie assez étrange pourra vous déconcerter, tout comme la lenteur générale du soft, même quand nos 2 compères courent… Vous débutez avec trois vies (pardon « tries ») et pourrez en récupérer d’autres en mettant la main sur l’item chapeau magique ou bien en récoltant 52 cartes à jouer. D’autres items sont à signaler : les bonbons redonnant un point de vie (votre barre est constitué de 8 points de vie, comme dans Quackshot), les parts de gâteau restaurant l’intégralité de la barre de vie, une carte magique rendant le joueur invincible quelques secondes, et enfin une fusée déclenchant un feu d’artifice qui annihilent tous les ennemis à l’écran.
En termes de difficulté, Word of Illusion fait partie des titres les plus faciles auxquels il m’ait été donné de jouer sur Mega Drive. Il s’avère d’une facilité déconcertante ! Clairement destiné aux joueurs les plus jeunes, il ne vous opposera pas la moindre résistance, d’autant plus qu’il propose des continues illimités et un système de passwords. Les boss notamment sont d’une simplicité enfantine, il suffit de les toucher 5 fois pour les réduire à néant, et leurs patterns sont trop facilement lisibles…
Les 5 stages se bouclent en 45 minutes grand maximum. Mais l’aventure diffère légèrement selon que vous optiez pour Mickey ou Donald, avec pour chaque stage une petite section qui varie en fonction du personnage choisi. En fin de compte, Mickey correspond au mode easy et Donald au mode normal, certains passages avec le palmipède se révélant un peu plus ardus. Rien d’insurmontable toutefois !
Mais le principal attrait de World of Illusion réside avant tout dans son mode 2 joueurs simultané, qui met l’accent sur la coopération, ce qui n’était pas si fréquent à l’époque ! Les 2 joueurs doivent s’entraider pour progresser. Dans certains passages exigus, Mickey doit venir en aide à Donald, qui reste bloqué à cause de son postérieur proéminent. Un autre niveau vous demandera une bonne synchronisation : vous devrez faire avancer un chariot à bascule en sautant tour à tour. Vous devrez parfois sauter sur la tête de votre compagnon pour accéder à une plateforme en hauteur, puis lui lancer une corde afin qu’il puisse vous rejoindre, tirer sur un levier en même temps pour ouvrir un passage, etc. En mode 2 joueurs, les développeurs ont totalement retravaillé le level design pour mettre en avant cette dimension coopérative… Voyez-y un peu un It Takes Two avant l’heure !
Vous trouverez ci-dessous le cheminement complet du jeu avec Mickey. J’ai également inclus les pans de niveaux spécifiques à Donald. Cependant, je n’ai pas poussé le vice jusqu’à refaire tout le jeu en multi !
Stage 1

Stage 2

Stage 3

Stage 4

Stage 5 & Fin


Parties alternatives avec Donald (Stage 1, 2 et 3)

Parties alternatives avec Donald (Stage 4 et 5)

Pas grand-chose à redire du côté des musiques, moins cultes que celles de Quackshot et Castle of Illusion toutefois. Elles sont suffisamment variées et entraînantes, et apportent un réel plus à l’ambiance générale. Les bruitages vont piocher dans le répertoire sonore d’autres productions estampillées Sega, Ghostbusters en tête. Signalons enfin la présence de digits vocales qui viennent renforcer l’immersion, comme quand Mickey lance un « Alakazam ! » après avoir acquis un nouveau pouvoir magique.
En définitive, Word of Illusion reste une valeur sûre et un très bon divertissement, mais il est loin d’être le meilleur jeu estampillé Disney selon moi. Assez court (malgré une replay value conséquente) et trop facile, il m’aura beaucoup moins marqué que Quackshot et Castle of Illusion en leur temps. Si je ne remets pas en cause sa plastique irréprochable, j’ai plus de mal avec son rythme très lent et la désagréable sensation d’avancer sur des rails, si bien que je finis par décrocher assez rapidement... Il vaut surtout le coup pour son mode 2 joueurs, le jeu prenant alors une autre dimension. De plus, en raison de son accessibilité, il constitue le jeu idéal pour initier vos enfants, neveux et nièces aux joies du retrogaming !
Ma note : 15.5/20 (en solo) & 16.5/20 (en multi)
Mon podium : 1/ Quackshot (18/20) 2/ Castle of Illusion (17.5/20) 3/ World of Illusion (16/20 en note moyenne)






En bonus :
La fin de l’excellente vidéo en anglais signée Strafox, consacrée au making of de la trilogie des Illusion. La partie dédiée à Word of Illusion débute à partir de 13:39 :
https://www.youtube.com/watch?v=oAAyP9KkQxQ
Une vidéo Longplay de la chaîne YT CheesestringXX qui présente en parallèle une run avec Mickey en solo, une autre avec Donald en solo et une avec le binôme en multi. Idéal pour bien distinguer les différences entre les 3 cheminements possibles !
https://www.youtube.com/watch?v=lnH8Qbam310&list=WL&index=22
Et on conclut en beauté si j’ose dire avec toutes les références de la presse vidéoludique de l’époque. J’essaierai de rajouter les liens vers les magazines MEGA force une fois que ces derniers auront été réintégrés sur abandonware-magazines.org…
Mention Joypad #10 (juillet 1992)

Mention Joystick #29 (juillet/août 1992)

Mention Player One #23 (septembre/octobre 1992)


Preview Joypad #12 (septembre 1992)

Review Consoles + #15 (décembre 1992) : 95%
« Attention ! Chef-d’œuvre ! Le plaisir à l’état pur ! »
Présentation 97% Graphismes 95% Bande-son 91% Animation 93% Jouabilité 92% Durée de vie 77%
Commentaire de Banana San : « Cette cartouche se place dans la droite ligne des grands succès de Sega, et notamment des épisodes précédents mettant en scène les héros de Disney. La nouveauté vient de la possibilité de jouer à deux. La comparaison avec Sonic II, autre gros succès récent à proposer un mode deux joueurs, s’impose d’elle-même. Les deux joueurs participent vraiment à l’action dans World of Illusion, car ils sont obligés de s’entraider en permanence : ici, Mickey aide Donald à progresser en lui tendant une corde. Plus loin, c’est Donald qui, sur une espèce de tremplin, va permettre à Mickey d’atteindre un recoin inaccessible… Certes, les programmeurs n’ont pas eu à affronter les mêmes problèmes techniques (gestion de la vitesse supersonique, séparation en deux demi-écrans indépendants…). Mais l’utilisation du second personnage est beaucoup plus intéressante dans World of Illusion. La preuve manifeste que la MD n’a pas dit son dernier mot dans le combat qui l’oppose à sa rivale chez Nintendo ! »


Review Joypad #14 (novembre 1992) : 95%
Graphismes 17 Animation 16 Maniabilité 18 Son 15
J’aime : Des décors fantastiques. Une variété des graphismes et de l’action, dingue. Le jeu à deux est génial.
J’aime pas : L’animation de sprites de Mickey et Donald aurait pu être plus vive.
AHL : « J’adore les ‘’jeux Disney’’ de la Megadrive et ce n’est pas ce Mickey et Donald qui me fera changer d’avis. Les graphismes sont toujours aussi superbes, avec des décors encore plus fouillés et l’animation toujours aussi convaincante. Rien à redire non plus au niveau de l’intérêt du jeu, d’autant plus que l’option deux joueurs est bienvenue. Seul défaut de ce jeu : tout comme Quackshot, la difficulté n’est pas assez élevée et vous en viendrez à bout trop rapidement. Il y a vraiment de bons jeux sur Megadrive en cette fin d’année, mais c’est indiscutablement celui-ci que je préfère. Je sens que je vais passer Noël en compagnie des héros Disney et je vous conseille de faire de même. »
T.S.R. : « Si vous aimez les jolies choses, vous ne serez certainement pas déçu en regardant World of Illusion. Les décors sont tout simplement époustouflants ! Il n’y en aurait qu’un ou deux, passe encore, mais c’est une succession de décors différents qui s’enchaînent les uns après les autres ! C’est une chose de découvrir ces paysages seul, c’est est une autre de les parcourir avec un copain. World of Illusion est une incontestable réussite. Les fanatiques du pad le trouveront certainement trop facile, alors peut-être faut-il laisser le soin aux autres de l’apprécier à sa juste valeur. Si vous cherchez une idée de cadeau pour Noël, prenez une Megadrive et ce soft, vous êtes certain de faire, au moins, un heureux. »




Review Joystick #33 (décembre 1992) : 96% par J’m DESTROY
« Aussi probant que Sonic en son temps, aussi jouissif que Mickey lors de sa sortie, World of Illusion est un titre à la hauteur de la réputation de Disney. Sega, nous n’avons qu’un mot à dire : bravo. »
Graphisme 19 Son 15 Maniabilité 18 Animation 18

Review Player One #26 (décembre 1992/janvier 1993) : 96% par Chris
« Il n’y a guère qu’au niveau de la réalisation que je trouve que World of Illusion est un peu moins bon que ses deux illustres prédécesseurs. Enfin, la différence est minime, mais je ne sais pas, c’est une impression tenace. C’est peut-être l’habitude. En tout cas, c’est loin d’être raté. Du très bon, voire du très très bon, voire du carrément excellent. Allez, ce jeu est vraiment un hit, c’est incontestable. Idéal comme cadeau pour les fêtes de fin d’année. »
Graphisme 96% Animation 95% Son 94% Jouabilité 95% Difficulté 55% Durée de vie 80% Player Fun 97%




Soluce Player One #34 – Première partie (septembre 1993)








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Quelques finishes à l'arrache sur RetroStone pendant mes vacances aux îles Féroé :
Battletoads (GB) 11.08.2023
Robocop (Arcade) 13.08.2023
The G.G. Shinobi (GG) 21.08.2023
Splatterhouse (Arcade) 21.08.2023
Double Dragon (Arcade) 21.08.2023
Cloud Master (SMS) 22.08.2023
The Lucky Dime Caper starring Donald Duck (SMS) 22.08.2023
Batman Returns (SMS) 22.08.2023
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Double Dragon (Arcade) 21.08.2023
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Re: Le blog de Kurush
Metal Slug: Super Vehicle-001 (Neo.Geo AES) 02.09.2023
Irem, une société connue pour ses nombreux hits sortis en arcade (R-Type, Image Fight, Ninja Spirit, Legend of Hero Tonma, GunForce, R-Type Leo, Undercover Cops, In the Hunt pour n’en citer que quelques-uns) ferma en 1994 son bureau basé à Osaka, en charge de la partie jeux vidéo, pour se recentrer sur d’autres activités. Très vite, des employés rejoignirent des sociétés concurrentes (Sega, Atlus, Hudson), dont SNK, basé dans le poumon économique du Kansai également. Un directeur d’Irem, parti chez SNK, suggéra à ses supérieurs hiérarchiques de créer Nazca Corporation, une filiale de SNK qui abritera des ex-collaborateurs d’Irem.
Dans le livre « Metal Slug: The Ultimate History » (paru en 2020 et toujours disponible, un indispensable pour les fans de Metal Slug soit dit en passant), Kazuma Kujo revient sur les débuts de Nazca, un studio quasi indépendant au sein de SNK, logé dans un building différent. S’il fallut une période d’adaptation (il n’était pas évident pour les anciens d’Irem d’accepter le fait de développer des jeux pour une société qui était autrefois un de leurs grands rivaux), SNK fit preuve de beaucoup de respect pour laisser aux membres de Nazca libre cours à leur créativité, préserver leur état d’esprit et leur façon de faire.
Initialement, Nazca avait la charge du portage de jeux sur PS1 et Saturn, mais rapidement, SNK autorisa Kujo et son équipe à développer leurs propres jeux, Metal Slug et Big Tournament Golf (Neo Turf Masters). On peut d’ailleurs légitimement se demander pourquoi Nazca décida de se lancer dans le développement de jeux aussi disparates qu’un run & gun et un jeu de sport… En réalité, des anciens d’Irem ayant migré chez Nazca avaient déjà œuvré sur des jeux de golf et in the Hunt à l’époque donc ils ne partaient pas de zéro sur ces 2 genres. Du coup, il fut décidé de scinder les équipes de Nazca sur Metal Slug et BTG, certains membres travaillant d’ailleurs sur les 2 projets simultanément.
Le studio Nazca était constitué d’une petite vingtaine de personnes tout au plus, dont une bonne dizaine en charge de Metal Slug (2 game planners, 6-8 designers, 5 programmeurs et une personne pour le son et les musiques). La majorité des designers provenaient de l’équipe A d’Irem, tandis que la plupart des programmeurs étaient issus de l’équipe B.
L’équipe de développement s’inspira grandement de leurs productions précédentes chez Irem, GunForce et In the Hunt en tête, pour concevoir Metal Slug. Leur idée initiale, « Metal Slug Zero », consistait à ne diriger que le char (très proche dans l’esprit de In the Hunt, où vous contrôlez un sous-marin) mais les 2 location tests peu concluants (le rythme était jugé trop lent, les joueurs abandonnant la partie au bout du 3ème stage) d’août 1995 changèrent la donne : le top management de SNK les obligea à revoir leur copie de fond en comble pour aboutir à un run & gun plus classique... Ainsi, le projet qui devait durer 18 mois fut rallongé d’un gros semestre. S’ensuivit donc une période de crunch intense, où les développeurs tombaient littéralement de fatigue à 2-3h du matin au bureau et s’emmitouflaient dans leur sac de couchage le temps de quelques heures, pour reprendre le travail dès 9h ! La plupart des backgrounds du jeu furent réutilisés mais les niveaux durent être rallongés, pour prendre en compte le fait que le héros se déplaçait beaucoup plus vite qu’un char.
Metal Slug: Super Vehicle-001 (メタルスラッグ) vit le jour le 19 avril 1996 sur MVS, le 24 mai sur AES puis le 5 juillet sur Neo Geo CD. Le succès fut immédiat, notamment en Europe où Kazuhiro Takeshita (président de SNK Europe) écoula 5 000 copies en un mois (sans doute parle-t-il des MVS, même si cela n’est pas spécifiquement mentionné dans l’interview).
L’histoire de Metal Slug prend place autour de 2028. Une guerre oppose 2 groupes militaires : l’Armée régulière et la Rébellion, dirigée par le Général Morden, un dictateur sanguinaire (dont le nom en allemand signifie d’ailleurs « assassiner, éliminer »), mix improbable entre Saddam Hussein et Adolf Hitler. Voyant l'Armée régulière paniquer et s'effondrer, le 1er lieutenant Marco Rossi de l'unité des forces spéciales Peregrine Falcons de l'Armée régulière unit rapidement les unités alliées restantes et commence une opération commando pour récupérer leurs "Super Véhicule-001", des chars technologiquement très avancés. Il est accompagné du sous-lieutenant Tarma Roving de la même unité. Vous incarnez donc Marco (et/ou Tarma en mode 2 joueurs) pour contrer Morden dans cette opération de la dernière chance…
L’introduction, brève mais efficace, présente les deux attributs principaux du Metal Slug (la « limace de métal », le char principal servant de véhicule de combat aux héros), en mettant bien en évidence la tourelle et le canon en action. Un impact de balle qui vient transpercer l’écran, le ton est donné… Adeptes des jeux de stratégie et de puzzle games, passez votre chemin, Metal Slug se veut bourrin et défoulant à souhait !

Le menu des options est réduit à la portion congrue puisque vous pouvez seulement paramétrer la difficulté (easy, medium, mvs, hard) et le nombre de vies (jusqu’à 5 maximum).

Le traditionnel « How to Play » vous présente succinctement mais de manière très efficace les principales mécaniques de gameplay, qui mettent à contribution 3 boutons du stick :
- A pour tirer
- B pour sauter
- C pour lancer une grenade (ou bien tirer au canon quand vous êtes à bord du char)
En appuyant sur A+B lorsque vous vous trouvez à l’intérieur du Slug, vous pourrez « sacrifier » ce dernier en lançant une attaque suicide, dans le but de faire un maximum de dégâts.
Vous disposez d’un pistolet de base (aux munitions illimitées) et d’une attaque de mêlée au couteau et/ou en donnant des coups de pied (à privilégier pour le scoring). Contrairement à un Contra par exemple, vous ne mourrez pas si vous entrez en contact avec la plupart des mobs mais seulement si vous subissez une attaque ou un tir ennemi. Les grenades constituent le cœur de votre arsenal, vous en avez 10 à chaque vie mais pouvez augmenter ce nombre par multiple de 10 en mettant la main sur des caisses de munitions, généreusement distribuées au gré des niveaux.
Outre le Beretta et les grenades, des armes spéciales peuvent être récupérées également :
- Le Heavy Machine Gun, une mitrailleuse lourde vous permettant de tirer dans les 8 directions (là où vous serez cantonnés aux 4 directions avec le pistolet)
- Le Flame Shot, un lance-flammes qui fait des ravages contre les fantassins mais à l’intérêt limité contre les blindés
- Le Rocket Launcher, un lance-missiles à la cadence élevée (il envoie des missiles par série de 2)
- Le Shot Gun, un fusil à pompe, ultra puissant et jouissif à utiliser mais qui pêche par une portée réduite
Le SV-001, ou Metal Slug si vous préférez, dispose d'un canon Vulcan à tourelle rotative à tir rapide qui peut faire feu dans n'importe quelle direction, ainsi que d'un canon principal lourd. Le canon utilise des munitions séparées des grenades et autres armes, et est beaucoup plus puissant. Des grenades à main peuvent toujours être lancées depuis le véhicule. Elles présentent l’avantage d’avoir une cadence de tir beaucoup plus élevée que celle du canon et vous seront d’une aide précieuse contre les boss, si vous avez réussi à conserver votre Slug jusqu’à la fin du niveau bien sûr ! En effet, votre char d’assaut peut supporter trois coups directs avant d'être détruit. Lorsque la santé du véhicule est complètement épuisée, le joueur n'a que quelques secondes pour quitter le véhicule avant qu'il n'explose. Heureusement, vous pouvez restaurer la barre d’énergie de votre machine de guerre en ramassant des bidons de gaz sur votre chemin.
Enfin, plus anecdotique, dans la mission finale, vous aurez l’occasion d’utiliser une tourelle de mitrailleuse juchée sur un sous-marin. Vous ne pourrez balayez qu’un angle de 180° et les tirs sont identiques à ceux du pistolet, mais avec une cadence beaucoup plus élevée !
Vous obtiendrez en général les bonus (sous la forme d’armes spéciales ou d’objets rapportant des points) en libérant les prisonniers de guerre. Ils ont également leur importance pour le scoring puisque vous recevrez un bonus de score pour avoir libéré les prisonniers à la fin du niveau. Une fenêtre affiche alors le nom et le grade de chaque prisonnier de guerre libéré. En revanche, si vous mourrez avant la fin du niveau, le décompte des prisonniers libérés est effacé... Si vous visez le hi-score, vous devrez donc parcourir chaque mission en délivrant le plus de prisonniers possible et ce sans mourir !
Si vous n’avez jamais joué à Metal Slug (ce qui est peu probable j’en conviens), vous serez immédiatement frappés par la finesse des graphismes, ce pixel art typique des productions Irem (dont In the Hunt). La direction artistique atteint un niveau de détails et de finesse rarement égalé ! Les couleurs sobres mais toujours bien choisies, les animations à couper le souffle (malgré des ralentissements lorsque l’écran se retrouve surchargé de sprites en mouvement, même en mode solo) qui brillent par leur variété (les soldats meurent de plus d’une dizaine de façons différentes), le rendu particulièrement réussi des explosions, les nombreux éléments destructibles… Tout respire le travail bien fait, par des artisans passionnés, une véritable lettre d’amour au pixel art ! Le souci du détail est manifeste dès le premier stage : les perroquets qui s’enfuient pour échapper au conflit, les reflets dans les flaques d’eau, l’animation de la cascade avant d’affronter le premier boss, etc.
Les stages (au nombre de 6) ne se cantonnent pas à un seul tableau mais se renouvellent constamment : la première mission débute aux abords d’un temple khmer au Cambodge, se poursuit devant une gigantesque épave de sous-marin puis un marécage truffé d’ennemis et de pièges évoquant la guerre du Vietnam, avant de remonter une cascade pour affronter un imposant hydravion blindé. Dans la seconde, vous débutez votre périple dans une station de train désaffectée, puis évoluerez sur un pont où vous devrez couler les bateaux Hammer-Yang (veillez à rejoindre la terre ferme avant qu’ils ne coulent), prendrez ensuite le contrôle d’un Slug en éliminant les avions dans des décors dignes d’un anime de Miyazaki, avant de faire face pour la première fois au Général Morden, le grand méchant du jeu. Je m’arrêterai là, vous avez compris où je voulais en venir !
Les développeurs avaient en tête de créer un jeu qui s’apparente à un film d’action et l’on peut dire que le défi a été relevé haut la main ! Véritable parodie de la Seconde Guerre Mondiale, les références abondent : les drapeaux et croix nazis, les soldats que l’on dirait tout droit tirés de la Wehrmacht, les prisonniers de guerre inspirés de Rambo, etc. L’équipe a également puisé son inspiration dans l’univers manga : le Slug ressemble trait pour trait au Tank Police de Dominion, et de nombreux véhicules rappellent les productions de Miyazaki. D’ailleurs, Marco Rossi est un clin d’œil assumé à Porco Rosso. Et Fio Piccolo, une protagoniste de Metal Slug qui apparaîtra dans les épisodes suivants, devrait vous remémorer Fio Germi, tirée de ce même Porco Rosso…
De nombreuses scènes évoquent instantanément le conflit de 1939-1945 : la ligne Maginot avec les blockhaus et les tranchées, les villes européennes ravagées, la scène du débarquement, etc. Pourtant, le titre parvient toujours à alterner entre humour et dramatique dans un miracle d’équilibre. Metal Slug se veut un pastiche de la guerre et ne rate pas une occasion de vous rappeler que tout ceci n’est qu’un jeu. D’ailleurs, une fois l’aventure terminée, le message final est sans équivoque : « Peace forever ! ». Les mimiques des soldats sont tordantes (ils vaquent à leurs occupations, se tapent un bon gueuleton autour d’un feu de camp, font une pause aux toilettes, se bouchent le nez en sautant d’un navire en train de sombrer, se mettent à plat ventre quand ils vous envoient une grenade, etc), tout comme celles des PNJ en arrière-plan ! L’humour s’avère omniprésent et désopilant. Les détails sont tellement foisonnants que vous continuerez à en découvrir à chaque nouvelle partie !
De beaux screenshots valant mieux qu’un long discours, voici donc le déroulement complet du jeu :
Mission 1


Mission 2


Mission 3


Mission 4


Mission 5


Mission 6 & Fin



Le gameplay se révèle de très bonne facture mais il requiert un petit temps d’adaptation, dû à une certaine inertie dans les contrôles. En étant un brin de mauvaise foi, on pourra regretter un léger manque de précision dans la gestion des sauts, mis en évidence par les phases de plateformes au début de la 3ème mission que certains trouveront un peu hasardeuses…
La bande-son signée Takushi Hiyamata (‘’HIYA!’’ de son pseudonyme) offre des compositions jazzy-electro-rock particulièrement réussies (dont certaines à consonances militaires), soulignant à merveille l’intensité de l’action. Un peu dans la même philosophie que les autres membres de l’équipe, Hiyamata tenait à ce que les joueurs aient le sentiment de prendre part à un film interactif et il s’est notamment inspiré de Star Wars et de Thunderbirds. Grand fan de saxophone, il offre souvent à cet instrument une place de premier choix dans son orchestration ! Les thèmes emblématiques de la série sont déjà là (celui des boss, celui de fin de mission, etc.) pour notre plus grand plaisir ! Les bruitages ne sont pas en reste, les soldats hurlent de multiples manières lorsqu’ils périssent (notamment si vous les brûlez au lance-flammes). Et comment ne pas mentionner le speaker, qui annonce le début et la fin de chaque mission et intervient à chaque fois que vous ramassez une arme spéciale. HEAVY MACHINE GUN ! SHOT GUN ! FLAME SHOT ! ROCKET LAUNCHER ! Il fait indéniablement partie de l’expérience auditive du jeu !
Metal Slug s’avère relativement court (une trentaine de minutes) mais son rythme est intense, sans aucun temps mort ou presque. Il offre un concentré d’action, si bien que l’on y revient fréquemment juste pour le plaisir d’une petite session et pour espérer battre son hi-score ! Il a indéniablement ce petit goût de reviens-y ! Pour la petite histoire, les stages ont été conçus par 2 programmeurs différents, Meeher pour ceux où l’on passe son temps à tirer/s’arrêter et Kujo pour ceux avec les passages en scrolling forcé. En décidant d’alterner leurs stages, ils ont trouvé l’alchimie parfaite en termes de variété de gameplay !
Metal Slug passe pour l’épisode le plus facile de la série et force est de constater que l’on peut difficilement contredire cette affirmation. La difficulté n’est jamais excessive, elle monte crescendo à partir de la moitié du jeu, avec un climax assumé dans le tout dernier niveau. Mais à force d’assimiler les patterns, les emplacements des ennemis, des Slug et des bonus, vous ne progresserez sans aucune frustration, contrairement à d’autres épisodes de la série... Vous réussirez probablement à one-lifer le jeu jusqu’à la fin du stage 3 mais pour les missions suivantes, c’est une toute autre paire de manches ! Pour le moment, j’arrive à terminer le titre en 2 crédits en difficulté MVS mais je compte bien finir par le 1-cc ! D’une manière générale, veillez à ne pas rester statique, à garder le Slug aussi longtemps que possible, et à abuser des grenades (notamment en position accroupie quand vous vous trouvez à l’intérieur du tank) pour ne faire qu’une bouchée des boss ! Ces derniers constituent d’ailleurs l’apothéose de chaque stage : le magnifique tank Tani Oh qui vous bombarde puis le premier plan (mission 3), les doubles tanks Shoe & Karn (mission 4), ou encore le Iron Nokana (mission 5), un camion blindé équipé d’un tank et qui dispose de la capacité de se surélever pour dévoiler un lance-flammes mortel ! Et comment ne pas mentionner les mid-boss, dont le duel dantesque contre le sergent Allen O’Neil. Doté d’une mitrailleuse lourde et de grenades, il se bat à armes égales et vous fera passer un sale quart d'heure !
Un dernier conseil : jouez absolument à Metal Slug en version jap, pour ne pas subir le joug de la censure ! A vous les gerbes de sang et les ennemis qui explosent littéralement quand ils rentrent en contact avec vos grenades ou les boulets de canon de votre Slug !
Je convoitais ce titre culte depuis de nombreuses années (au moins 10 ans) et j’aurais sans doute dû franchir le pas depuis bien longtemps… Mais je suis ravi d’avoir fait l’acquisition très récemment d’un exemplaire original, en très bon état (malgré un léger sunfade tranche visible sur le logo Neo Geo notamment). Inutile de parler de prix, les nombreux posts sur les différents réseaux sociaux ayant déjà suffisamment fait le buzz... Merci à Tony (le propriétaire précédent), un passionné que je connais IRL et qui s’en est séparé avec beaucoup de regrets mais qui sait que j’en prendrai grand soin. Et merci aussi bien sûr à Full7 et toute l’équipe du magasin (dont Bruno, le gérant) pour les discussions constructives, pour me l’avoir réservé plusieurs semaines, le temps de la réflexion... Metal Slug 1 constitue le Graal de ma collection AES jap et je compte bien lui faire honneur en m’y adonnant régulièrement sur le matos d’origine avec mon bon vieux Trinitron ! Il ne me reste maintenant plus qu’à mettre la main sur un BTG pour terminer le full set AES jap. En temps et en heure bien sûr, rien ne presse…
En conclusion, Metal Slug justifie pleinement son statut de titre culte (d’aucun dirait mythique). Véritable film d’action en pixel art à la réalisation magistrale, pur condensé d’action à l’intensité folle, concentré d’humour, épisode le plus typé arcade sur lequel on revient le plus facilement car parfaitement calibré pour des sessions courtes, quintessence du savoir-faire d’Irem, véritable chant du cygne du pixel, il pose déjà toutes les bases de la série, qui évoluera finalement assez peu par la suite. Un épisode proche de la perfection, et mon préféré de la série, sans aucun doute !
Ma note : 19/20






Les traditionnelles previews et reviews des canards de l’époque :
Preview version Neo Geo CD Consoles #13 (janvier 1996)

Preview version Neo Geo Consoles + #55 (juin 1996)


Preview version Saturn Consoles + #63 (mars 1997)

Preview version Saturn Joypad #61 (février 1997)

Test version Neo-Geo CD Consoles #57 (septembre 1996) : 83%
« Metal Slug peut défouler et même amuser un temps, mais, si c’est un bon jeu, ce n’est pas une révélation. »
« Oui, mais… » pour Switch : « Il est certain que Metal Slug n’est pas des plus mauvais. Les graphismes sont de bonne qualité, le jeu regorge d’idées sympathiques et de détails amusants, les situations sont relativement variées et le choix des armes suffisant, même s’il n’est pas immense. Le problème, où plutôt devrais-je dire les problèmes, résident dans l’animation, qui rame un peu, et la trop courte durée de vie du jeu. On soulignera tout de même une bonne initiative de plus en plus présente sur les CD : la possibilité de visionner tout un tas d’illustrations sur les personnages du jeu et autres. Néanmoins, le résultat est moyennement concluant, à réserver aux fans. »
« Moui, Slaig… » pour Spy : « Certes, les graphismes et l’animation des personnages sont de toute beauté, mais la durée de vie du jeu m’a laissé sur ma faim tant elle est limitée. Avec un minimum de talent, vous pourrez parcourir les six niveaux, en long, en large et en travers en cinq heures à peine (un Select Stage s’actionne automatiquement…). D’aucuns diront, certainement à raison, qu’il s’agit là d’un jeu d’arcade et que, de ce fait, on y retourne sans sourciller. Personnellement, je me suis amusé quelques heures (et heureusement que nous étions deux…), et je n’ai pas l’intention d’y revenir. Même si de bonnes idées agrémentent le jeu et que les concepteurs ont réussi le difficile pari de rire en usant d’un sujet aussi sombre que la guerre… »

Test version Neo-Geo CD Player One #68 (octobre 1996) : 90% par Chris - Player Fun 94%
En résumé « Metal Slug fait partie de ces petits jeux sympa auxquels on joue un peu, beaucoup, jusqu’à ne plus les lâcher. Une réussite. »
Graphisme 90% Animation 95% Son 88% Jouabilité 90%


Test version Saturn Consoles News #11 (mai 1997)

Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette série mythique :
Un site web (en anglais) ultra exhaustif sur la licence Metal Slug :
https://metalslug.fandom.com/wiki/Metal_Slug_Wiki
La vidéo de Wahwah en 2 parties (la première sur In the Hunt & GunForce 2 qui permet de mieux comprendre la genèse du projet et les principales sources d’inspiration ; la seconde sur Metal Slug) :
https://www.youtube.com/watch?v=YDXl1-tkUC0
https://www.youtube.com/watch?v=-0PgNJMP3G4
Un documentaire de 2005 publié par Game One dédié à cette saga :
https://www.youtube.com/watch?v=lxITUZvIGBs&list=WL&index=7
Un superplay réalisé par Ben Shinobi sur feu Nolife, qui revient sur les principales techniques de scoring et de leeching, les prisonniers cachés, les quelques frames d’invincibilité, etc :
https://www.youtube.com/watch?v=fdB55FVmmxU&list=WL&index=8
Bien entendu, au risque de me répéter, je vous invite également à lire « Metal Slug: The Ultimate History ». Outre les textes et interviews très intéressants (qui m'ont servi à pondre ce test), les magnifiques screenshots mettant magnifiquement en valeur le pixel art justifient presque à eux seuls l’achat de ce bouquin !

Irem, une société connue pour ses nombreux hits sortis en arcade (R-Type, Image Fight, Ninja Spirit, Legend of Hero Tonma, GunForce, R-Type Leo, Undercover Cops, In the Hunt pour n’en citer que quelques-uns) ferma en 1994 son bureau basé à Osaka, en charge de la partie jeux vidéo, pour se recentrer sur d’autres activités. Très vite, des employés rejoignirent des sociétés concurrentes (Sega, Atlus, Hudson), dont SNK, basé dans le poumon économique du Kansai également. Un directeur d’Irem, parti chez SNK, suggéra à ses supérieurs hiérarchiques de créer Nazca Corporation, une filiale de SNK qui abritera des ex-collaborateurs d’Irem.
Dans le livre « Metal Slug: The Ultimate History » (paru en 2020 et toujours disponible, un indispensable pour les fans de Metal Slug soit dit en passant), Kazuma Kujo revient sur les débuts de Nazca, un studio quasi indépendant au sein de SNK, logé dans un building différent. S’il fallut une période d’adaptation (il n’était pas évident pour les anciens d’Irem d’accepter le fait de développer des jeux pour une société qui était autrefois un de leurs grands rivaux), SNK fit preuve de beaucoup de respect pour laisser aux membres de Nazca libre cours à leur créativité, préserver leur état d’esprit et leur façon de faire.
Initialement, Nazca avait la charge du portage de jeux sur PS1 et Saturn, mais rapidement, SNK autorisa Kujo et son équipe à développer leurs propres jeux, Metal Slug et Big Tournament Golf (Neo Turf Masters). On peut d’ailleurs légitimement se demander pourquoi Nazca décida de se lancer dans le développement de jeux aussi disparates qu’un run & gun et un jeu de sport… En réalité, des anciens d’Irem ayant migré chez Nazca avaient déjà œuvré sur des jeux de golf et in the Hunt à l’époque donc ils ne partaient pas de zéro sur ces 2 genres. Du coup, il fut décidé de scinder les équipes de Nazca sur Metal Slug et BTG, certains membres travaillant d’ailleurs sur les 2 projets simultanément.
Le studio Nazca était constitué d’une petite vingtaine de personnes tout au plus, dont une bonne dizaine en charge de Metal Slug (2 game planners, 6-8 designers, 5 programmeurs et une personne pour le son et les musiques). La majorité des designers provenaient de l’équipe A d’Irem, tandis que la plupart des programmeurs étaient issus de l’équipe B.
L’équipe de développement s’inspira grandement de leurs productions précédentes chez Irem, GunForce et In the Hunt en tête, pour concevoir Metal Slug. Leur idée initiale, « Metal Slug Zero », consistait à ne diriger que le char (très proche dans l’esprit de In the Hunt, où vous contrôlez un sous-marin) mais les 2 location tests peu concluants (le rythme était jugé trop lent, les joueurs abandonnant la partie au bout du 3ème stage) d’août 1995 changèrent la donne : le top management de SNK les obligea à revoir leur copie de fond en comble pour aboutir à un run & gun plus classique... Ainsi, le projet qui devait durer 18 mois fut rallongé d’un gros semestre. S’ensuivit donc une période de crunch intense, où les développeurs tombaient littéralement de fatigue à 2-3h du matin au bureau et s’emmitouflaient dans leur sac de couchage le temps de quelques heures, pour reprendre le travail dès 9h ! La plupart des backgrounds du jeu furent réutilisés mais les niveaux durent être rallongés, pour prendre en compte le fait que le héros se déplaçait beaucoup plus vite qu’un char.
Metal Slug: Super Vehicle-001 (メタルスラッグ) vit le jour le 19 avril 1996 sur MVS, le 24 mai sur AES puis le 5 juillet sur Neo Geo CD. Le succès fut immédiat, notamment en Europe où Kazuhiro Takeshita (président de SNK Europe) écoula 5 000 copies en un mois (sans doute parle-t-il des MVS, même si cela n’est pas spécifiquement mentionné dans l’interview).
L’histoire de Metal Slug prend place autour de 2028. Une guerre oppose 2 groupes militaires : l’Armée régulière et la Rébellion, dirigée par le Général Morden, un dictateur sanguinaire (dont le nom en allemand signifie d’ailleurs « assassiner, éliminer »), mix improbable entre Saddam Hussein et Adolf Hitler. Voyant l'Armée régulière paniquer et s'effondrer, le 1er lieutenant Marco Rossi de l'unité des forces spéciales Peregrine Falcons de l'Armée régulière unit rapidement les unités alliées restantes et commence une opération commando pour récupérer leurs "Super Véhicule-001", des chars technologiquement très avancés. Il est accompagné du sous-lieutenant Tarma Roving de la même unité. Vous incarnez donc Marco (et/ou Tarma en mode 2 joueurs) pour contrer Morden dans cette opération de la dernière chance…
L’introduction, brève mais efficace, présente les deux attributs principaux du Metal Slug (la « limace de métal », le char principal servant de véhicule de combat aux héros), en mettant bien en évidence la tourelle et le canon en action. Un impact de balle qui vient transpercer l’écran, le ton est donné… Adeptes des jeux de stratégie et de puzzle games, passez votre chemin, Metal Slug se veut bourrin et défoulant à souhait !

Le menu des options est réduit à la portion congrue puisque vous pouvez seulement paramétrer la difficulté (easy, medium, mvs, hard) et le nombre de vies (jusqu’à 5 maximum).

Le traditionnel « How to Play » vous présente succinctement mais de manière très efficace les principales mécaniques de gameplay, qui mettent à contribution 3 boutons du stick :
- A pour tirer
- B pour sauter
- C pour lancer une grenade (ou bien tirer au canon quand vous êtes à bord du char)
En appuyant sur A+B lorsque vous vous trouvez à l’intérieur du Slug, vous pourrez « sacrifier » ce dernier en lançant une attaque suicide, dans le but de faire un maximum de dégâts.
Vous disposez d’un pistolet de base (aux munitions illimitées) et d’une attaque de mêlée au couteau et/ou en donnant des coups de pied (à privilégier pour le scoring). Contrairement à un Contra par exemple, vous ne mourrez pas si vous entrez en contact avec la plupart des mobs mais seulement si vous subissez une attaque ou un tir ennemi. Les grenades constituent le cœur de votre arsenal, vous en avez 10 à chaque vie mais pouvez augmenter ce nombre par multiple de 10 en mettant la main sur des caisses de munitions, généreusement distribuées au gré des niveaux.
Outre le Beretta et les grenades, des armes spéciales peuvent être récupérées également :
- Le Heavy Machine Gun, une mitrailleuse lourde vous permettant de tirer dans les 8 directions (là où vous serez cantonnés aux 4 directions avec le pistolet)
- Le Flame Shot, un lance-flammes qui fait des ravages contre les fantassins mais à l’intérêt limité contre les blindés
- Le Rocket Launcher, un lance-missiles à la cadence élevée (il envoie des missiles par série de 2)
- Le Shot Gun, un fusil à pompe, ultra puissant et jouissif à utiliser mais qui pêche par une portée réduite
Le SV-001, ou Metal Slug si vous préférez, dispose d'un canon Vulcan à tourelle rotative à tir rapide qui peut faire feu dans n'importe quelle direction, ainsi que d'un canon principal lourd. Le canon utilise des munitions séparées des grenades et autres armes, et est beaucoup plus puissant. Des grenades à main peuvent toujours être lancées depuis le véhicule. Elles présentent l’avantage d’avoir une cadence de tir beaucoup plus élevée que celle du canon et vous seront d’une aide précieuse contre les boss, si vous avez réussi à conserver votre Slug jusqu’à la fin du niveau bien sûr ! En effet, votre char d’assaut peut supporter trois coups directs avant d'être détruit. Lorsque la santé du véhicule est complètement épuisée, le joueur n'a que quelques secondes pour quitter le véhicule avant qu'il n'explose. Heureusement, vous pouvez restaurer la barre d’énergie de votre machine de guerre en ramassant des bidons de gaz sur votre chemin.
Enfin, plus anecdotique, dans la mission finale, vous aurez l’occasion d’utiliser une tourelle de mitrailleuse juchée sur un sous-marin. Vous ne pourrez balayez qu’un angle de 180° et les tirs sont identiques à ceux du pistolet, mais avec une cadence beaucoup plus élevée !
Vous obtiendrez en général les bonus (sous la forme d’armes spéciales ou d’objets rapportant des points) en libérant les prisonniers de guerre. Ils ont également leur importance pour le scoring puisque vous recevrez un bonus de score pour avoir libéré les prisonniers à la fin du niveau. Une fenêtre affiche alors le nom et le grade de chaque prisonnier de guerre libéré. En revanche, si vous mourrez avant la fin du niveau, le décompte des prisonniers libérés est effacé... Si vous visez le hi-score, vous devrez donc parcourir chaque mission en délivrant le plus de prisonniers possible et ce sans mourir !
Si vous n’avez jamais joué à Metal Slug (ce qui est peu probable j’en conviens), vous serez immédiatement frappés par la finesse des graphismes, ce pixel art typique des productions Irem (dont In the Hunt). La direction artistique atteint un niveau de détails et de finesse rarement égalé ! Les couleurs sobres mais toujours bien choisies, les animations à couper le souffle (malgré des ralentissements lorsque l’écran se retrouve surchargé de sprites en mouvement, même en mode solo) qui brillent par leur variété (les soldats meurent de plus d’une dizaine de façons différentes), le rendu particulièrement réussi des explosions, les nombreux éléments destructibles… Tout respire le travail bien fait, par des artisans passionnés, une véritable lettre d’amour au pixel art ! Le souci du détail est manifeste dès le premier stage : les perroquets qui s’enfuient pour échapper au conflit, les reflets dans les flaques d’eau, l’animation de la cascade avant d’affronter le premier boss, etc.
Les stages (au nombre de 6) ne se cantonnent pas à un seul tableau mais se renouvellent constamment : la première mission débute aux abords d’un temple khmer au Cambodge, se poursuit devant une gigantesque épave de sous-marin puis un marécage truffé d’ennemis et de pièges évoquant la guerre du Vietnam, avant de remonter une cascade pour affronter un imposant hydravion blindé. Dans la seconde, vous débutez votre périple dans une station de train désaffectée, puis évoluerez sur un pont où vous devrez couler les bateaux Hammer-Yang (veillez à rejoindre la terre ferme avant qu’ils ne coulent), prendrez ensuite le contrôle d’un Slug en éliminant les avions dans des décors dignes d’un anime de Miyazaki, avant de faire face pour la première fois au Général Morden, le grand méchant du jeu. Je m’arrêterai là, vous avez compris où je voulais en venir !
Les développeurs avaient en tête de créer un jeu qui s’apparente à un film d’action et l’on peut dire que le défi a été relevé haut la main ! Véritable parodie de la Seconde Guerre Mondiale, les références abondent : les drapeaux et croix nazis, les soldats que l’on dirait tout droit tirés de la Wehrmacht, les prisonniers de guerre inspirés de Rambo, etc. L’équipe a également puisé son inspiration dans l’univers manga : le Slug ressemble trait pour trait au Tank Police de Dominion, et de nombreux véhicules rappellent les productions de Miyazaki. D’ailleurs, Marco Rossi est un clin d’œil assumé à Porco Rosso. Et Fio Piccolo, une protagoniste de Metal Slug qui apparaîtra dans les épisodes suivants, devrait vous remémorer Fio Germi, tirée de ce même Porco Rosso…
De nombreuses scènes évoquent instantanément le conflit de 1939-1945 : la ligne Maginot avec les blockhaus et les tranchées, les villes européennes ravagées, la scène du débarquement, etc. Pourtant, le titre parvient toujours à alterner entre humour et dramatique dans un miracle d’équilibre. Metal Slug se veut un pastiche de la guerre et ne rate pas une occasion de vous rappeler que tout ceci n’est qu’un jeu. D’ailleurs, une fois l’aventure terminée, le message final est sans équivoque : « Peace forever ! ». Les mimiques des soldats sont tordantes (ils vaquent à leurs occupations, se tapent un bon gueuleton autour d’un feu de camp, font une pause aux toilettes, se bouchent le nez en sautant d’un navire en train de sombrer, se mettent à plat ventre quand ils vous envoient une grenade, etc), tout comme celles des PNJ en arrière-plan ! L’humour s’avère omniprésent et désopilant. Les détails sont tellement foisonnants que vous continuerez à en découvrir à chaque nouvelle partie !
De beaux screenshots valant mieux qu’un long discours, voici donc le déroulement complet du jeu :
Mission 1


Mission 2


Mission 3


Mission 4


Mission 5


Mission 6 & Fin



Le gameplay se révèle de très bonne facture mais il requiert un petit temps d’adaptation, dû à une certaine inertie dans les contrôles. En étant un brin de mauvaise foi, on pourra regretter un léger manque de précision dans la gestion des sauts, mis en évidence par les phases de plateformes au début de la 3ème mission que certains trouveront un peu hasardeuses…
La bande-son signée Takushi Hiyamata (‘’HIYA!’’ de son pseudonyme) offre des compositions jazzy-electro-rock particulièrement réussies (dont certaines à consonances militaires), soulignant à merveille l’intensité de l’action. Un peu dans la même philosophie que les autres membres de l’équipe, Hiyamata tenait à ce que les joueurs aient le sentiment de prendre part à un film interactif et il s’est notamment inspiré de Star Wars et de Thunderbirds. Grand fan de saxophone, il offre souvent à cet instrument une place de premier choix dans son orchestration ! Les thèmes emblématiques de la série sont déjà là (celui des boss, celui de fin de mission, etc.) pour notre plus grand plaisir ! Les bruitages ne sont pas en reste, les soldats hurlent de multiples manières lorsqu’ils périssent (notamment si vous les brûlez au lance-flammes). Et comment ne pas mentionner le speaker, qui annonce le début et la fin de chaque mission et intervient à chaque fois que vous ramassez une arme spéciale. HEAVY MACHINE GUN ! SHOT GUN ! FLAME SHOT ! ROCKET LAUNCHER ! Il fait indéniablement partie de l’expérience auditive du jeu !
Metal Slug s’avère relativement court (une trentaine de minutes) mais son rythme est intense, sans aucun temps mort ou presque. Il offre un concentré d’action, si bien que l’on y revient fréquemment juste pour le plaisir d’une petite session et pour espérer battre son hi-score ! Il a indéniablement ce petit goût de reviens-y ! Pour la petite histoire, les stages ont été conçus par 2 programmeurs différents, Meeher pour ceux où l’on passe son temps à tirer/s’arrêter et Kujo pour ceux avec les passages en scrolling forcé. En décidant d’alterner leurs stages, ils ont trouvé l’alchimie parfaite en termes de variété de gameplay !
Metal Slug passe pour l’épisode le plus facile de la série et force est de constater que l’on peut difficilement contredire cette affirmation. La difficulté n’est jamais excessive, elle monte crescendo à partir de la moitié du jeu, avec un climax assumé dans le tout dernier niveau. Mais à force d’assimiler les patterns, les emplacements des ennemis, des Slug et des bonus, vous ne progresserez sans aucune frustration, contrairement à d’autres épisodes de la série... Vous réussirez probablement à one-lifer le jeu jusqu’à la fin du stage 3 mais pour les missions suivantes, c’est une toute autre paire de manches ! Pour le moment, j’arrive à terminer le titre en 2 crédits en difficulté MVS mais je compte bien finir par le 1-cc ! D’une manière générale, veillez à ne pas rester statique, à garder le Slug aussi longtemps que possible, et à abuser des grenades (notamment en position accroupie quand vous vous trouvez à l’intérieur du tank) pour ne faire qu’une bouchée des boss ! Ces derniers constituent d’ailleurs l’apothéose de chaque stage : le magnifique tank Tani Oh qui vous bombarde puis le premier plan (mission 3), les doubles tanks Shoe & Karn (mission 4), ou encore le Iron Nokana (mission 5), un camion blindé équipé d’un tank et qui dispose de la capacité de se surélever pour dévoiler un lance-flammes mortel ! Et comment ne pas mentionner les mid-boss, dont le duel dantesque contre le sergent Allen O’Neil. Doté d’une mitrailleuse lourde et de grenades, il se bat à armes égales et vous fera passer un sale quart d'heure !
Un dernier conseil : jouez absolument à Metal Slug en version jap, pour ne pas subir le joug de la censure ! A vous les gerbes de sang et les ennemis qui explosent littéralement quand ils rentrent en contact avec vos grenades ou les boulets de canon de votre Slug !
Je convoitais ce titre culte depuis de nombreuses années (au moins 10 ans) et j’aurais sans doute dû franchir le pas depuis bien longtemps… Mais je suis ravi d’avoir fait l’acquisition très récemment d’un exemplaire original, en très bon état (malgré un léger sunfade tranche visible sur le logo Neo Geo notamment). Inutile de parler de prix, les nombreux posts sur les différents réseaux sociaux ayant déjà suffisamment fait le buzz... Merci à Tony (le propriétaire précédent), un passionné que je connais IRL et qui s’en est séparé avec beaucoup de regrets mais qui sait que j’en prendrai grand soin. Et merci aussi bien sûr à Full7 et toute l’équipe du magasin (dont Bruno, le gérant) pour les discussions constructives, pour me l’avoir réservé plusieurs semaines, le temps de la réflexion... Metal Slug 1 constitue le Graal de ma collection AES jap et je compte bien lui faire honneur en m’y adonnant régulièrement sur le matos d’origine avec mon bon vieux Trinitron ! Il ne me reste maintenant plus qu’à mettre la main sur un BTG pour terminer le full set AES jap. En temps et en heure bien sûr, rien ne presse…
En conclusion, Metal Slug justifie pleinement son statut de titre culte (d’aucun dirait mythique). Véritable film d’action en pixel art à la réalisation magistrale, pur condensé d’action à l’intensité folle, concentré d’humour, épisode le plus typé arcade sur lequel on revient le plus facilement car parfaitement calibré pour des sessions courtes, quintessence du savoir-faire d’Irem, véritable chant du cygne du pixel, il pose déjà toutes les bases de la série, qui évoluera finalement assez peu par la suite. Un épisode proche de la perfection, et mon préféré de la série, sans aucun doute !
Ma note : 19/20






Les traditionnelles previews et reviews des canards de l’époque :
Preview version Neo Geo CD Consoles #13 (janvier 1996)

Preview version Neo Geo Consoles + #55 (juin 1996)


Preview version Saturn Consoles + #63 (mars 1997)

Preview version Saturn Joypad #61 (février 1997)

Test version Neo-Geo CD Consoles #57 (septembre 1996) : 83%
« Metal Slug peut défouler et même amuser un temps, mais, si c’est un bon jeu, ce n’est pas une révélation. »
« Oui, mais… » pour Switch : « Il est certain que Metal Slug n’est pas des plus mauvais. Les graphismes sont de bonne qualité, le jeu regorge d’idées sympathiques et de détails amusants, les situations sont relativement variées et le choix des armes suffisant, même s’il n’est pas immense. Le problème, où plutôt devrais-je dire les problèmes, résident dans l’animation, qui rame un peu, et la trop courte durée de vie du jeu. On soulignera tout de même une bonne initiative de plus en plus présente sur les CD : la possibilité de visionner tout un tas d’illustrations sur les personnages du jeu et autres. Néanmoins, le résultat est moyennement concluant, à réserver aux fans. »
« Moui, Slaig… » pour Spy : « Certes, les graphismes et l’animation des personnages sont de toute beauté, mais la durée de vie du jeu m’a laissé sur ma faim tant elle est limitée. Avec un minimum de talent, vous pourrez parcourir les six niveaux, en long, en large et en travers en cinq heures à peine (un Select Stage s’actionne automatiquement…). D’aucuns diront, certainement à raison, qu’il s’agit là d’un jeu d’arcade et que, de ce fait, on y retourne sans sourciller. Personnellement, je me suis amusé quelques heures (et heureusement que nous étions deux…), et je n’ai pas l’intention d’y revenir. Même si de bonnes idées agrémentent le jeu et que les concepteurs ont réussi le difficile pari de rire en usant d’un sujet aussi sombre que la guerre… »

Test version Neo-Geo CD Player One #68 (octobre 1996) : 90% par Chris - Player Fun 94%
En résumé « Metal Slug fait partie de ces petits jeux sympa auxquels on joue un peu, beaucoup, jusqu’à ne plus les lâcher. Une réussite. »
Graphisme 90% Animation 95% Son 88% Jouabilité 90%


Test version Saturn Consoles News #11 (mai 1997)

Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette série mythique :
Un site web (en anglais) ultra exhaustif sur la licence Metal Slug :
https://metalslug.fandom.com/wiki/Metal_Slug_Wiki
La vidéo de Wahwah en 2 parties (la première sur In the Hunt & GunForce 2 qui permet de mieux comprendre la genèse du projet et les principales sources d’inspiration ; la seconde sur Metal Slug) :
https://www.youtube.com/watch?v=YDXl1-tkUC0
https://www.youtube.com/watch?v=-0PgNJMP3G4
Un documentaire de 2005 publié par Game One dédié à cette saga :
https://www.youtube.com/watch?v=lxITUZvIGBs&list=WL&index=7
Un superplay réalisé par Ben Shinobi sur feu Nolife, qui revient sur les principales techniques de scoring et de leeching, les prisonniers cachés, les quelques frames d’invincibilité, etc :
https://www.youtube.com/watch?v=fdB55FVmmxU&list=WL&index=8
Bien entendu, au risque de me répéter, je vous invite également à lire « Metal Slug: The Ultimate History ». Outre les textes et interviews très intéressants (qui m'ont servi à pondre ce test), les magnifiques screenshots mettant magnifiquement en valeur le pixel art justifient presque à eux seuls l’achat de ce bouquin !

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Re: Le blog de Kurush
Super test Kurush
La presse de l'époque a pas été très tendre avec le jeu...
Le book ultimate history est vraiment génial effectivement.

La presse de l'époque a pas été très tendre avec le jeu...
Le book ultimate history est vraiment génial effectivement.
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Sanjuro a écrit:en Special Guest Star, WRC dans le rôle de theWave
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